Cancers du sein : deux bonnes nouvelles arrivent pour les patientes

Deux innovations complémentaires vont changer la donne dans la surveillance des possibilités de rechute du cancer du sein chez les femmes atteintes de certaines formes de la maladie. D’une part, la biopsie liquide aidera à identifier les risques de retour de la pathologie. Et d’autre part, le Camizestrant fera partie d’un protocole de soins de prévention des rechutes potentielles.

Une biopsie peu invasive pour prévenir les rechutes

La biopsie liquide ou ADN tumoral circulant consiste en une prise de sang classique. L’opération sera nettement moins douloureuse et moins pénible pour la patiente qu’un prélèvement pratiqué de manière traditionnelle.

L’analyse de l’échantillon collecté permettra de détecter la présence de gènes spécifiques engendrés par les tumeurs et qui se retrouve dans le sang.

Les informations contenues dans l’ADN constituent en effet des éléments précieux pour le recueil de données destinées à l’étude et au suivi de la pathologie. La biopsie liquide va ainsi permettre de détecter la présence de risques de rechute, et de les prévenir, chez les femmes qui ont développé une forme hormono-dépendante et en métastase de la pathologie.

À titre d’information, les cancers du sein sont catégorisés ALD (Affection Longue Durée). La majorité des soins et interventions médicaux est prise en charge par l’Assurance maladie et la mutuelle santé complémentaire de la patiente.

Un traitement pour limiter les risques de rechute

La prise en charge des cancers du sein hormono-dépendants et métastasés consiste actuellement en l’administration d’hormones qui limitent la production d’œstrogènes et de médicaments qui freinent la multiplication des cellules. Mais pour près de 4 malades sur 10, une mutation du gène responsable de la réception des œstrogènes apparait rendant l’hormonothérapie inefficace, ce qui finit par entrainer une récidive.

L’introduction du Camizestrant, un produit des laboratoires AstraZeneca, dans un nouveau protocole pourrait changer la donne.

Ce médicament sera couplé avec l’inhibiteur du cycle cellulaire avec pour principal objectif de réduire les risques de rechute. Les résultats des premiers essais cliniques sont très prometteurs, d’après certains experts du domaine.

L’ADN tumoral circulant pour la détection précoce des possibilités de retour du cancer et ce nouveau traitement devraient permettre d’optimiser le taux de survie des patientes.

À retenir

• La biopsie liquide va aider à la surveillance du cancer du sein sous sa forme hormono-dépendante, notamment pour l’identification des risques de rechute.
• Un protocole de prévention de réapparition de la maladie qui combine le Camizestrant, un nouveau médicament, aux molécules inhibitrices du cycle cellulaire a donné de bons résultats lors d’essais cliniques.