Les patients atteints d’affections de longue durée bénéficient d’une couverture totale pour certaines prestations, notamment les cures thermales. Un projet de décret prévoit de réduire ce remboursement, dans le cadre d’une politique de contrôle des dépenses publiques. La mesure, qui pourrait entrer en vigueur dès février 2026, interroge sur l’équilibre à trouver entre rigueur budgétaire et maintien de l’accès aux soins.
À retenir
- À partir de février 2026, les patients atteints d’affections de longue durée pourraient voir leur remboursement de cures thermales diminuer à 65 %, tandis que certains médicaments seraient couverts à seulement 15 %.
- En cours d’examen par la Cnam, ce projet vise à limiter les dépenses de l’Assurance maladie.
- Les établissements thermaux s’inquiètent des conséquences sur leur activité et sur l’accès aux soins.
Une réforme encadrée pour anticiper le futur gouvernement
Le projet de décret prévoit de ramener le remboursement des cures thermales pour les patients en ALD à 65 %, comme pour les autres assurés sociaux, au lieu des 100 % actuels. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de rationalisation des dépenses, qui concerne également les médicaments jugés à faible service médical rendu, dont la prise en charge pourrait être réduite à 15 %.
La ministre démissionnaire de la Santé avait souligné la nécessité d’évaluer la pertinence de ces remboursements afin de maîtriser l’évolution des coûts de l’assurance maladie.
Le texte est soumis à l’avis consultatif du conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et doit être examiné par sa commission de législation et de réglementation. Bien que le gouvernement sortant ne puisse adopter de nouveaux décrets, cette consultation préparatoire permettrait au prochain exécutif d’agir rapidement si la mesure était validée. L’objectif est d’assurer une mise en œuvre effective dès le 1er février 2026.
Les répercussions pour les établissements thermaux et la patientèle
Les professionnels du secteur expriment des inquiétudes légitimes. Selon le Conseil national des établissements thermaux (Cneth), environ 25 % des curistes sont des patients en ALD. Le nouveau dispositif pourrait donc entraîner une diminution de la fréquentation et affecter la viabilité économique des structures spécialisées. Cependant, le maintien d’un règlement général de 65 % et le recours possible à la mutuelle garantissent que les soins restent accessibles à l’ensemble des assurés.
L’efficacité des cures thermales continue de susciter des débats dans le milieu médical. Dans un contexte de tension sur les finances publiques, la Cour des comptes a recommandé de réexaminer leur prise en charge et a suggéré que la Haute Autorité de santé évalue leur intérêt thérapeutique.
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