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Publié le 13 juin 2024

La pandémie de Covid-19 a relancé le débat sur les méthodes les plus efficaces pour limiter la propagation des virus en intérieur, notamment par voie aérienne. De son côté, une étude récente menée par l’Université de Bristol au Royaume-Uni et publiée dans la revue Nature Communications a établi l’existence d’un lien important entre le niveau de CO2 dans l’air et la résistance des virus en suspension.

Le CO2, un facteur aggravant du risque d’infection

Rapportée par New Atlas, cette étude a démontré que le CO2 constitue un indicateur clé dans la lutte contre la transmission virale. Étant donné que sa concentration dans l’air fluctue en fonction du niveau de ventilation d’une pièce et du nombre de personnes présentes, ce gaz constitue un facteur aggravant de propagation du virus en le maintenant en vie.

Pendant la pandémie, les moniteurs de CO2 étaient largement déployés pour évaluer ce risque. Si la concentration de dioxyde de carbone provenant de la respiration affecte directement le pH ambiant d’un espace clos, ce dernier joue un rôle déterminant dans la durée d’infectiosité du virus aéroporté.

Autrement dit, un déséquilibre du pH pourrait diminuer la période de désactivation des virus. Une corrélation plus directe a donc été démontrée.

Une corrélation inquiétante pour l’avenir

Les scientifiques britanniques ont étudié comment les variants Delta, Bêta et Omicron du Covid-19 se dispersent dans différentes pièces présentant des niveaux de CO2 variables.

En augmentant la concentration de CO2 de 400 ppm (parties par million) à 800 ppm, ils ont observé une accélération de leur capacité de transmission. En revanche, aucune réaction notable n’a été constatée à des seuils plus élevés.

Selon Allen Haddrell, auteur principal de l’étude, cette découverte permet de mieux comprendre les conditions favorables aux événements de super propagation.

Dans des environnements où l’air est chargé en dioxyde de carbone, le pH des gouttelettes respiratoires contenant le Covid-19 diminue, ce qui augmente leur durée de vie infectieuse. Ces résultats soulignent l’importance d’une aération adéquate des espaces intérieurs pour réduire le risque de transmission du virus.

Cette relation entre le CO2 et la persistance des virus pourrait avoir des répercussions sur le réchauffement climatique. Certains climatologues prédisent que le taux de CO2 dans l’atmosphère passerait de 400 ppm à 550 ppm au cours des prochaines décennies.

De plus, Allen Haddrell estime que cette évolution pourrait être associée à une hausse de la transmissibilité d’autres virus respiratoires.

Par ailleurs, cette découverte aurait certainement des conséquences importantes pour les compagnies d’assurance santé, qui pourraient se voir confrontées à une augmentation des demandes d’indemnisation liées aux maladies respiratoires et à d’autres infections.

À retenir

  • Selon une étude, la concentration élevée de dioxyde de carbone dans l’air favorise la persistance des virus en suspension.
  • L’air confiné des espaces intérieurs pourrait ainsi amplifier la transmission des virus.
  • Cette découverte met en évidence l’importance d’une ventilation adéquate des endroits clos pour limiter la propagation des virus.
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