Fièvre de Lassa : la France découvre ce virus rare sur son territoire

Un cas de fièvre de Lassa, une maladie hémorragique virale peu commune, a été découvert en France pour la première fois. Le patient, un homme de retour d’un séjour à l’étranger, est actuellement hospitalisé.

Bien que son pronostic vital ne soit pas engagé, cette première détection soulève des questions sur la circulation et le potentiel de propagation de ce virus sur le territoire français.

Un voyageur à l’origine de la première contamination

Le patient, dont la destination de voyage n’a pas été révélée par respect du secret médical, a probablement contracté le virus lors de son séjour en Afrique de l’Ouest, où la fièvre de Lassa est implantée dans certaines zones.

Causée par le virus Lassa, cette maladie se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des objets contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs infectés.

Des symptômes pouvant être graves

La plupart des infections à la fièvre de Lassa sont asymptomatiques ou bénignes, se manifestant par une légère fièvre et des maux de tête.

Cependant, dans environ 1 % des cas, la maladie peut évoluer vers une forme grave, caractérisée par une fièvre hémorragique, des œdèmes, des hémorragies et des défaillances d’organes. Le taux de létalité dans ces cas graves est compris entre 1 % et 15 %.

Un virus transmit par les rongeurs

Le virus Lassa circule principalement dans les régions rurales d’Afrique de l’Ouest, où les rongeurs infectés sont nombreux.

La contamination humaine survient généralement par contact direct avec des rongeurs ou par inhalation de poussières contaminées par leurs excréments. Le virus peut également se transmettre par contact avec des fluides corporels d’une personne infectée.

Pas de vaccin, mais un traitement possible

À ce jour, aucun vaccin n’a été mis au point pour contrer ce virus redoutable. Face à cette absence de protection vaccinale, le traitement repose sur un seul médicament : la Ribavirine, un antiviral dont l’efficacité demeure malheureusement sujette à caution.

Le diagnostic précoce reste important pour une meilleure prise en charge, puisque l’administration de la Ribavirine est plus efficace dans les premiers jours de la maladie.

Ce médicament est également prescrit contre l’hépatite. Cependant, son remboursement intégral n’est possible qu’en souscrivant à un contrat de mutuelle. En effet, la Sécurité sociale ne prend en charge qu’à hauteur de 65 % le coût de ce traitement.

Identifier les éventuels cas contacts

Les autorités sanitaires françaises ont déployé une opération de recherche active. L’objectif est de retracer le parcours du patient afin d’identifier et d’isoler les personnes ayant été en contact avec lui et qui sont potentiellement infectées, même si elles ne présentent aucun symptôme.

Cette enquête vise à limiter le risque de propagation du virus et à mettre en place des mesures de suivi et de prévention ciblées.

Recommandations pour se protéger

Les personnes ayant voyagé récemment en Afrique de l’Ouest ou ayant côtoyé quelqu’un déjà infecté par la fièvre de Lassa doivent consulter un médecin en cas de fièvre ou d’autres symptômes.

De manière générale, pour se protéger contre cette maladie, il est recommandé :

• de se laver les mains fréquemment ;
• d’éviter tout contact avec des rongeurs et leurs excréments ;
• de cuire les aliments à cœur ;
• d’utiliser des boites hermétiques pour ranger la nourriture.

Une vigilance accrue est nécessaire

La découverte d’un premier cas de fièvre de Lassa en France met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face à cette maladie rare, mais potentiellement grave.

Les autorités sanitaires et le corps médical doivent être en mesure de détecter rapidement les cas et de mettre en place des mesures de prévention efficaces pour limiter le risque de propagation.

À retenir

• Les autorités sanitaires ont confirmé la présence de la fièvre de Lassa sur le sol hexagonal.
• Contre ce virus, pas de vaccin mais un traitement : la Ribavirine.
• Les personnes ayant voyagé en Afrique de l’Ouest ou ayant été en contact avec un patient infecté sont invitées à consulter un médecin en cas de fièvre ou d’autres symptômes.