Prothèse du genou : gare aux risques éventuels liés aux opérations

Le congrès de la Société Française de Chirurgie Hanche et Genou qui se tiendra à Lille du 4 au 6 avril 2024 sera l’occasion d’attirer l’attention des parties concernées (patients et praticiens) sur les risques éventuels liés aux interventions chirurgicales du genou. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les avantages de la chirurgie orthopédique, il convient aussi de rappeler que l’implantation d’une prothèse doit être envisagée en dernier recours.

Des complications post-opératoires pour un patient sur cinq

L’implantation d’une prothèse représente une intervention chirurgicale fréquente visant à rétablir la mobilité et à atténuer la douleur chez les patients atteints de diverses affections, comme une arthrose avancée ou d’autres formes de dégénérescence articulaire.

Bien qu’elle améliore souvent significativement la qualité de vie des patients très limités dans leurs activités quotidiennes, cette opération comporte des risques importants. Parfois, elle peut entraîner des complications graves ou des résultats insatisfaisants dus à une mauvaise évaluation des cas.

Chaque année en France, plus de 100 000 prothèses de genou sont implantées, un chiffre appelé à croître avec le vieillissement démographique, à moins d’une avancée révolutionnaire contre l’arthrose. Alors que cette chirurgie permet de restaurer la mobilité et de soulager les douleurs liées à la marche, les échecs sont bien plus fréquents que ce que certains praticiens laissent entendre.

Une récente étude nationale a officiellement révélé qu’un patient sur cinq souffre de douleurs chroniques persistantes après une opération de prothèse. Ce taux ne tient pas compte des patients nécessitant une nouvelle intervention pour des complications avérées telles qu’une infection nosocomiale.

À ce propos, ceux-ci pourront bénéficier d’une prise en charge optimale de leurs traitements en souscrivant un contrat de santé sur mesure.

Nécessité d’un meilleur encadrement de l’orthopédie

Ces dernières années, les interventions au niveau du genou sont devenues monnaie courante, ce qui donne l’impression que le fonctionnement de cette articulation est maîtrisé.

Or, selon les experts, c’est une structure d’une complexité physiologique comparable à celle du cerveau ou du microbiote, dont les réactions sont parfois imprévisibles.

Malheureusement en France, les opérations chirurgicales se multiplient sans véritable supervision. Seuls les chirurgiens ont le pouvoir de juger de la nécessité et de l’impact d’une intervention délicate et irréversible.

La question est de savoir si leur décision est toujours rationnelle lorsque les honoraires dépassent souvent les 2 000 euros par intervention. Les nombreux échecs observés soulèvent légitimement des doutes sérieux à ce sujet.

Face aux souffrances des patients touchés et aux coûts croissants pour l’Assurance Maladie, il devient urgent que les autorités se préoccupent de cette réalité inquiétante.

À retenir

• À l’approche du prochain congrès de la Société Française de Chirurgie Hanche et Genou, il est impératif de mettre en lumière les dangers potentiels des interventions chirurgicales du genou.
• En France, plus de 100 000 poses de prothèses de genou sont réalisées chaque année.
• Les chiffres révèlent pourtant que 20 % des patients souffrent de douleurs chroniques post-opératoires.