La télémédecine s’invite dans les gares pour faciliter l’accès aux soins

Pour pallier le manque d’offre de soins dans certaines régions, la SNCF envisage de proposer des consultations médicales directement dans les gares. Selon SNCF Gares et Connexions, la filiale du groupe ferroviaire, ce projet ambitieux vise le déploiement de centres de télémédecine dans environ 300 gares françaises d’ici à 2028, avec un focus sur les zones où les soins sont insuffisants. La mise en œuvre de ce projet nécessitera la mobilisation d’infirmiers et de médecins libéraux prêts à s’engager dans cette démarche.

1735 gares en lice

Cette initiative profitera aux gares implantées dans les Zones d’Intervention Prioritaires (ZIP) et dans les Zones d’Aménagement Concertées (ZAC), touchées par une pénurie de services médicaux et des difficultés d’accès aux soins.

SNCF Gares et Connexions précise que ce projet concerne potentiellement 1 735 gares, sur les 3 000 sous sa responsabilité.

Pour Raphael Poli, directeur général retail de cette filiale,

Cette approche novatrice vise à rapprocher les services de télémédecine des usagers, là où ils sont déjà présents au quotidien.

Des emplacements stratégiques pour une offre de soins de proximité

Pour concrétiser son projet, SNCF Gares et Connexions a fait appel à Loxamed, spécialiste des solutions médicales connectées.

Initialement, les espaces de téléconsultation prendront place dans des stands de 15 m² sur les parvis des gares en attendant la fin des travaux, selon Arnaud Molinié, président de Loxamed.

Ce dernier a également assuré que ces lieux seront conçus pour offrir un environnement confortable et accueillant, favorisant une prise en charge optimale des patients pendant leurs téléconsultations.

Un infirmier diplômé d’État restera toujours sur place pour accompagner les usagers qui seront pris en main à distance par un praticien exerçant sur le territoire français.

Loxamed prendra l’initiative de solliciter les Unions régionales des professionnels de la santé (URPS) afin de recruter des infirmiers et des médecins libéraux prêts à consacrer du temps au dispositif.

Quant aux sites destinés aux espaces de télémédecine, ils seront déterminés en collaboration avec les agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales.

Les utilisateurs auront le choix entre fixer des rendez-vous sur place ou en ligne via des plateformes de prise de rendez-vous telles que Doctolib.

Le communiqué précise que le coût de la consultation sera équivalent à celui d’une consultation conventionnelle de secteur 1.

De même, les traitements seront pris en charge par la mutuelle santé.

A retenir

• La SNCF a récemment dévoilé son projet d’installer des centres de télémédecine dans environ 300 gares, une initiative visant à pallier le manque d’offre de soins dans certaines régions.
• En attendant que les travaux dans les gares soient terminés, les espaces dédiés à la télémédecine seront aménagés dans des box.
• Le patient sera accueilli par un infirmier diplômé d’État, mais examiné à distance par un médecin.