Pour près de 70 % des Français, l’homéopathie devrait faire partie des solutions thérapeutiques proposées pour se soigner. Ainsi, près des trois quarts de la population ont déjà pris un traitement homéopathique. Depuis le 1er janvier 2021, le remboursement de cette médecine douce par l’Assurance Maladie a profondément évolué. Elle n’est aujourd’hui plus prise en charge.

À quoi sert l’homéopathie ?

L’homéopathie est une forme de médecine douce inventée par Samuel Hahnemann au XVIIIe siècle.

Qu’est-ce que l’homéopathie ?

Elle consiste à administrer à des doses diluées des substances capables de produire des symptômes semblables à ceux de la maladie à combattre : c’est le principe de similitude. L’homéopathie repose donc sur la croyance selon laquelle les substances pouvant rendre malade à forte dose peuvent guérir à faible dose.

Les remèdes sont obtenus par dilutions successives d’une substance active, nommée la « souche ». Ces souches homéopathiques sont toujours naturelles. Elles peuvent provenir du monde animal, du monde végétal ou du monde minéral.

La dénomination d’un médicament homéopathique comporte :

  • Le nom de la souche, en latin.
  • Le niveau de dilution, exprimé en DH (au dixième) ou CH (au centième).

Que soigne l’homéopathie ?

Les bienfaits de l’homéopathie font l’objet de débats parmi la communauté scientifique. Elle a historiquement été utilisée pour apaiser les symptômes de pathologies bénignes :

  • Nez bouché lors d’un rhume.
  • Éternuement.
  • Mal des transports.
  • Insomnie légère.
  • Symptômes du reflux gastro-œsophagien.

Qui peut pratiquer l’homéopathie ?

L’homéopathie est essentiellement pratiquée par des médecins généralistes disposant d’une formation complémentaire de 300 heures. Depuis 1974, l’ordre des médecins considère l’homéopathie comme une « orientation d’activité », et non comme une spécialisation à part entière. Elle ne possède donc pas le même statut que la cardiologie, la dermatologie ou la neurologie par exemple.

Depuis octobre 2019, la situation des médecins homéopathes a profondément évolué :

  • Les médecins envisageant de pratiquer l’homéopathie ne peuvent désormais plus acquérir le qualificatif d’homéopathe.
  • Les médecins déjà dotés du titre d’homéopathe peuvent néanmoins le conserver.

Le Conseil national de l’Ordre des médecins appelle aujourd’hui les universités à développer des cursus universitaires compatibles avec l’exigence propre à la médecine.

Parmi les critères généraux d’évaluation aujourd’hui à l’œuvre pour accorder le droit au titre figure notamment l’exigence d’une formation universitaire validée de type DIU (diplôme interuniversitaire, NDLR), d’une formation qui respecte les règles de déontologie médicale, d’une formation n’ayant pas de lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique.

Bon à savoir : combien de médecins homéopathes ?

Les médecins homéopathes français représenteraient 5 000 des 60 000 médecins généralistes français.

L’Assurance Maladie prend-elle en charge l’homéopathie ?

L’homéopathie a longtemps fait figure d’exception dans le système de soins français. Elle fut pendant de longues années la seule médecine douce prise en charge par l’Assurance Maladie. Ce n’est désormais plus le cas.

Remboursement homéopathie

Depuis janvier 2021, l’homéopathie n’est plus remboursée par l’Assurance Maladie

Depuis le 1er janvier 2021, les médicaments homéopathiques et les préparations magistrales homéopathiques (PMH) ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie.

Cette réforme s’est effectuée en plusieurs étapes :

  • Jusqu’au 31 décembre 2019 : certains médicaments homéopathiques étaient remboursés à hauteur de 30 %.
  • Du 1er janvier au 31 décembre 2020 : le taux de remboursement est passé à 15 %.
  • Depuis le 1er janvier 2021 : les traitements homéopathiques ne font plus l’objet d’une prise en charge.

Ce déremboursement de l’homéopathie n’est pas synonyme d’interdiction. Vous pouvez donc continuer d’acheter les médicaments bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché en pharmacie. Aujourd’hui, l’achat est intégralement à votre charge.

Le prix de vente d’un traitement homéopathique dépend du tarif fixé par le laboratoire et de la marge commerciale de la pharmacie.

Pourquoi l’homéopathie n’est-elle plus remboursée ?

Selon Agnès Buzyn, instigatrice de la réforme, le remboursement des médicaments homéopathiques résultait d’une simple volonté politique. En 1984, l’objectif de Georgina Dufoix, alors ministre des Affaires sociales, était clair. Il s’agissait de développer et de soutenir l’industrie nationale, malgré les preuves insuffisantes de l’efficacité de l’homéopathie. De grands laboratoires pharmaceutiques ont largement bénéficié de cette décision.

En 2019, à la demande du ministère des Solidarités et de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été chargée d’évaluer le bien-fondé du maintien au remboursement de l’homéopathie

L’évaluation de la HAS a démontré que les médicaments homéopathiques n’étaient pas plus efficaces que l’effet placebo. Aux yeux des auteurs de l’étude, le remboursement de ces granules n’était donc plus justifié. Aucune preuve n’a été trouvée pour les aires thérapeutiques suivantes.

Domaine thérapeutiqueAffections
Analgésie et traumatologie– Douleurs post-chirurgicales
– Prévention de l’inflammation
Dermatologie– Verrues plantaires et vulgaires
Intoxications– Saturnisme
Gynécologie– Candidoses vaginales
Neurologie– Céphalées
– Migraines
Pneumologie– Asthme
– Infections respiratoires
– Rhinite allergique
Psychiatrie et troubles du comportement– Anxiété
– Dépression
– Troubles du sommeil
– Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Rhumatologie– Arthrose
– Polyarthrite rhumatoïde
– Troubles musculo-squelettiques
Oncologie– Gestion des effets indésirables des thérapies anticancéreuses
Troubles somatiques fonctionnels– Syndrome de fatigue chronique
Pédiatrie– Diarrhées
– Infections respiratoires aiguës
– Otite moyenne
– Prévention des épisodes fébriles post vaccination
– Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
Gynécologie et obstétrique– Suppression de la lactation ou le déclenchement du travail spontané

L’évaluation menée par la HAS a été inédite par sa méthodologie et son ampleur. Elle a notamment pris en compte :

  • Plus de 1 000 études cliniques publiées dans la littérature scientifique ces 20 dernières années. Parmi ces études, seules 37 étaient suffisamment pertinentes pour être évaluées.
  • 1 163 médicaments
  • Le dossier déposé par les 3 grands laboratoires commercialisant des médicaments homéopathiques.
  • Une consultation publique auprès de l’ensemble des organisations concernées par les médicaments homéopathiques (sociétés savantes, associations de patients ou usagers, syndicats professionnels).

La décision de la HAS fait écho aux différentes études menées par les agences nationales belge, australienne et anglaise. En l’absence de preuve d’efficacité, ces agences ont elles aussi recommandé de ne plus rembourser les médicaments homéopathiques.

Bon à savoir : Quels pays remboursent encore l’homéopathie ?

La Suisse, le Luxembourg et l’Allemagne font partie des rares pays prenant encore en charge les traitements homéopathiques. Le remboursement s’effectue le plus souvent par des assurances privées.

La mutuelle rembourse-t-elle les traitements d’homéopathie ?

Toutes les mutuelles ne proposent pas de remboursement sur l’homéopathie. Lorsque c’est le cas, la prise en charge prend la forme d’un forfait « médecines douces ». Comment ça fonctionne ? C’est très simple : chaque année, vous disposez d’une somme prédéfinie à dépenser sur vos consultations en homéopathie.

À titre d’exemple, voici les garanties proposées par 3 de nos mutuelles :

  Zenioo – Santé intégrale Famille    Niveau 1  Niveau 2  Niveau 3  Niveau 4  Niveau 5
Forfait « Médecines douces »
(Limité à 30 € par acte)
40 €
par an
70 €
par an
80 €
par an
100 €
par an
120 €
par an
  Cegema – Essentiel    Niveau 1  Niveau 2  Niveau 3  Niveau 4
Forfait « Médecine complémentaire »
(Limité à 30 € par acte)
/30 € par an40 € par an60 € par an
  Cegema – Essentiel    Niveau 1  Niveau 2  Niveau 3
Forfait « Médecines douces »    /80 € par an110 € par an

Certaines mutuelles haut de gamme proposent également un forfait annuel pour les médicaments non pris en charge par la Sécurité sociale. Pour trouver le contrat le mieux adapté à vos besoins, rendez-vous sur notre comparateur d’offres en ligne. Notre outil est gratuit, transparent mais surtout, simple à utiliser.

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